Archive 2022 KubaParis

A Forgotten Space

Rinella Alfonso, Hole of Life, 2022 Oil on canvas 200 x 180 cm 2022
Rinella Alfonso, Hole of Life, 2022 Oil on canvas 200 x 180 cm 2022
Rinella Alfonso Spirited Playground, 2022, Oil on canvas 200 x 180 cm
Rinella Alfonso Spirited Playground, 2022, Oil on canvas 200 x 180 cm
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop
Rinella Alfonso,2022, nstallation View at Magic Stop

Location

Magic Stop

Date

02.06 –10.07.2022

Curator

Iacopo Spini Claudio Santoro

Photography

julien Gremaud

Text

Magic Stop is proud to host A Forgotten Space, the first solo show in Switzerland by Rinella Alfonso (b. 1995, Curaçao). The artist captures forms of growth, decay and potential in two new paintings, created especially for édicule de la Maladière and its unique historical profile. This dialogue becomes a space in which Alfonso suggests a new reading of time, and offers a look into the distortions of personal memory. Hole of Life Oil on canvas 200 x 180 cm 2022 Spirited Playground Oil on canvas 200 x 180 cm 2022 There are kind eyes here, wandering and curious, a gaze like a deliberately coy caress, like the steady strokes birthing the broken weaves of a chair, birthing the broken bones of plotted play. We sit and we talk on the works as they lay resting on paint-splattered floors, gray and ashy, leaning on the walls. These are memories we share, we’ve both seen these chairs, and the wilderness of infrastructure left unwatched. Alfonso dismembers forms, isolating them and intensifying their character and the type of time read upon them. Outside it’s rain and music. Inside it’s an alchemical practice. We talk of tennis and nurturing a good partner for a good match, of competition and generative antagonisms. We talk of revelatory gestures, world-building gestures born of wrists, made large by legs. We talk of clean cities that frequently feel frozen. We think together on the distance this affords from the hot light of the less purposefully pristine and how from here, here where we now speak, far as we are, it glows; the hot light glows and flickers. The time Alfonso offers up is the type it takes to liberate the incidental and serendipitous. This time facilitates the fanciful flight of the refused and forgotten towards monument. That time can be long, but this alchemy is also about making time quick when the long starts to hurt. Rinella works fast to explore the slow. A type of time that now glows and flickers. It’s really about catalyzing nervous laughs, seeing them made from the corner of the room. The tension is good. It’s fun when it’s funny. How else to talk to cities but to remind them that you too can be filled, honoring the potential in that empty you also carry and can leave unattended. From that cavernous dark, a glow. Belly laughs. These cities serve up a time, Rinella counters and offers a new time. A time made rich with contradiction, a humane time that glows through distance and mediation. An auntie calls from that far off, the hot light of her time flickering on the phone. That glow alchemized in the body, a new type of time. Alec Mateo Rinella Alfonso is a painter currently based in Amsterdam, originally from Willemstad, Curaçao. Her work uses imagery informed by archives that she has collected over the years, reflecting her domestic environment, familial relationships, and the intersections of virtual and social landscapes. Alec Mateo is a Dominican writer, artist, and performer based in Amsterdam, coming from New York. He works with poetry and sound to explore fugitive subjectivity, and new modes of togetherness, drawing from black radical thought, folk traditions, and pop music culture. -------- FRENCH -------- Magic Stop est très heureux d’accueillir “A Forgotten Space”, la première exposition personnelle de Rinella Alfonso (b. 1995, Curaçao) en Suisse. L’artiste capture des formes de croissance, de décomposition et de potentialité dans deux nouvelles peintures créées spécialement pour l’édicule de la Maladière et son profil historique unique. Ce dialogue devient un espace dans lequel Alfonso propose une nouvelle lecture du temps et offre un regard sur les distorsions de la mémoire personnelle. Hole of Life Oil on canvas 200 x 180 cm 2022 Spirited Playground Oil on canvas 200 x 180 cm 2022 Il y a des yeux bienveillants ici, baladeurs et curieux, un regard tel une caresse délibérément timide, comme les traits réguliers donnant naissance au tissage brisé d’une chaise, enfantant les os cassés de la pièce jouée d’avance. On s’assied et on parle des travaux tandis qu’ils reposent, couchés sur le sol éclaboussé de peinture, gris et cendrés, appuyés contre les murs. Ce sont les souvenirs que l’on partage, nous avons tous deux vu ces chaises et la nature sauvage des infrastructures laissées sans surveillance. Alfonso démembre les formes, les isoles et intensifie leur caractère et le type de temporalité qui s’y lit. Dehors, c’est pluie et musique. Dedans, c’est une pratique alchimique. On parle de tennis et de nourrir un bon partenaire pour un bon match, de compétition et d’antagonismes génératifs. On parle de gestes révélateurs, de mouvements créateurs de mondes, nés des poignets, enflés par les jambes. On parle de villes propres qui ont souvent l’air figées. On pense ensemble à la distance que cela permet, de la lumière chaude des moins délibérément immaculés et comment, de là, d’ici où nous parlons, aussi loin que nous soyons, ça brille ; la lumière chaude brille et scintille. Le temps qu’offre Alfonso est du type qu’il faut pour libérer l’accidentel et le hasardeux. Ce temps facilite la fuite fantaisiste des refusés et des oubliés vers le monument. Ce temps peut être long, mais cette alchimie sert aussi à accélérer le temps quand la longueur se fait souffrance. Rinella travaille vite pour explorer la lenteur. Un type de temps qui, maintenant, brille et scintille. Il s’agit vraiment de catalyser des rires nerveux, de les voir se créer depuis le coin de la pièce. La tension est bonne. C’est amusant quand c’est drôle. Comment parler aux villes autrement qu’en leur rappelant que toi aussi tu peux être rempli, qu’en honorant le potentiel de ce vide que tu portes aussi et que tu peux aussi laisser sans surveillance. De cette obscurité caverneuse, une lueur. Le rire du ventre. Ces villes servent un temps, Rinella réplique et offre un nouveau temps. Un temps rendu riche en contradictions, un temps humain qui brille à travers la distance et la médiation. Une tante appelle de si loin, la lueur chaude de son temps scintillant au travers du téléphone. Cette lueur alchimisée dans le corps, un nouveau type de temps. Alec Mateo Rinella Alfonso est une peintre actuellement basée à Amsterdam, originaire de Willemstad, Curaçao. Son travail utilise l’imagerie inspirée des archives qu’elle a collecté pendant plusieurs années et qui reflètent son environnement domestique, ses relations familiales et les intersections entre des paysages virtuels et sociaux. Alec Mateo est un auteur et performeur dominicain basé à Amsterdam et venant de New York. Il travaille avec la poésie et les sons pour explorer une subjectivité fugace et de nouveaux modes d’être ensemble, s’inspirant de la black radical thought, des traditions folkloriques et de la culture musicale pop.

Alec Mateo